Pour dénoncer les pénalités financières qui s’appliquent aux communes n’étant pas en conformité avec la loi SRU, notre commune a demandé l’annulation des arrêtés de carence de logements sociaux devant le tribunal administratif.
À l’image des 33 communes des Bouches-du-Rhône n’atteignant pas le seuil de 25%, Allauch est, chaque année, pénalisée financièrement à hauteur de 600 000€ et ces montants pourraient encore s’accroître à l’avenir.
Dans un contexte d’inflation générale, nous avons fait le choix d’attaquer juridiquement l’arrêté de carence devant le tribunal administratif. Nous savons que nous n’obtiendrons pas gain de cause immédiatement mais cette action se veut symbolique afin d’améliorer le dialogue avec l’Etat pour imaginer des solutions concertées avec les Maires de France. Nous proposons notamment que le contingent de logements sociaux fixé à 25 % soit comptabilisé à l’échelle de la Métropole (et non commune par commune) ou privilégier la rénovation d’habitats anciens plutôt que de construire sur des zones naturelles à proximité de nos collines (comme cela était envisagé sur les hauteurs du Logis-neuf).
Face à l’intransigeance de l’Etat sur ce sujet sensible, il ne faut négliger aucun levier d’action.
Nous ne refusons pas le logement social mais nous ne pouvons accepter une loi appliquée de façon aveugle, qui ne prend en compte ni nos réalités locales, ni les contraintes de nos territoires. À Allauch comme ailleurs, la préservation de notre cadre de vie et de notre environnement passe par une maîtrise totale de l’aménagement urbanistique et par la maîtrise des attributions de logements, à accorder prioritairement aux Allaudiens.